Charles et William*

 

 

J’étais en Alsace lors du match France-Argentine. Pas de vendange ce jour-là, et j’ai décidé d’aller voir le match en prenant mon petit-déjeuner dans un bar avec une grande télé! Même s’il y a un club de rugby à Colmar, cette ville n’est pas spécialement imprégnée d’une culture rugby, et je me suis dit que peut-être un pub, irlandais, serait un chouette lieu pour voir le match. J’ai donc choisi le James’on.

Arrivée pile au début du match, j’ai pris place aux côtés d’un petit monsieur, 70 ans et quelques, très concentré sur le match. Pas la grosse grosse ambiance si tôt le matin, mais quand même, des commentaires qui m’ont fait sourire, et plutôt marqués « région pas trop rugby » {genre : « au rugby, les joueurs sont tout propres au début du match, et tout dégueu à la fin! »}.

Première mi-temps plutôt réussie des français, j’entends le nom de Charles Ollivon à plusieurs reprises, et si je sais d’où vient ce joueur, {et pour cause!^^} je ne sais pas/plus trop quelle tête il a. C’était ma mission de la 2è mi-temps : mettre un visage/une silhouette sur le nom d’Ollivon.

Pendant la pause « pub » 😉 de la mi-temps, j’ai proposé mon jus d’orange du breakfast {je ne bois pas les trucs industriels} à mon voisin de visionnage, qui l’a accepté avec un grand sourire. Et qui a de suite engagé la conversation. Une vie incroyable. Orphelin, a vécu en Norvège, en Suède, aux Pays-bas, en Angleterre, en Irlande où des bonnes soeurs l’ont amené au rugby, jardinier, tourneur de pièces métalliques, guide touristique, docker, déménageur, 7 langues parlées, une grande connaissance de l’histoire du rugby, et un grand besoin de parler!

Alors si je n’ai pas vu qui était Charles Ollivon pendant la 2è mi-temps, je crois que je vais me souvenir longtemps de ce monsieur, William, qui était prêt à passer le reste de la journée avec moi. Et c’est dans le magazine de l’Equipe du 28 septembre que j’ai vu à quoi ressemblait mister Charles!

 

*Le clin d’oeil est totaaaalement involontaire et indépendant de ma volonté!

 

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6 commentaires pour Charles et William*

  1. André Boeuf dit :

    J’aime beaucoup ce texte et cette histoire. Elle me rappelle des rencontres faites dans un café de Perpignan un peu dans les mêmes conditions…

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    • Sophie dit :

      Ça marque ce genre de rencontre! J’ai été tellement touchée par ce monsieur, son sourire à me raconter des épisodes de sa vie…et tellement heureuse d’avoir osé lui parler, lui offrir ce jus d’orange!… C’est tout bête, mais ce sont des moments forts, même s’ils sont éphémères. Tu en sais donc quelque chose!

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  2. Sergio dit :

    Curieux que ce monsieur si bavard à priori n’est pas engagé la conversation à l’arrivée de la charmante femme (je fais mon fayot), même si à la TV… Vous manquez de tenue M. William !! Bon, il n’a pas volé l’orange du marchand, en se rattrapant sur l’offre désintéressée.
    En tout cas le Charles n’est pas une demie olive. Et plutôt pas mal à rencontrer (en tout bien tout honneur bien sur) plutôt que voir à la TV !! Bon, il parle pas 7 langues. La langue de bois, j’sais pas.

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    • Sophie dit :

      Ce Charles est le grand pote d’un chouette jeune homme qui vient depuis plusieurs années s’occuper du jardin de la maison de mon père, et on a des nouvelles régulières de « Charles » grâce à lui 🙂 . D’où aussi ma motivation à savoir qui est Charles pour pas avoir l’air trop nouille quand le jeune homme me parle de lui!^^

      Quant à William, j’ai vite senti un monsieur très timide, et sans doute/peut-être très seul, avec un grand besoin de parler. Le plus drôle, c’est qu’il m’a fait grave penser à mon petit neveu, international luxembourgeois, et qui a plein de point communs avec William…Sauf orphelin…

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  3. jean TIENHAIN dit :

    C’est pas le même, maizz enfin…

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    • Sophie dit :

      Merci! 😀 Découverte pour moi!…
      Employé modèle, zèle, mais pas sans drames, flâner droit devant lui, ça peut coller avec « mon » monsieur William …j’espère qu’il ne croisera pas de diable équipé d’un rasoir^^… :-/

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